PAVILLON NATIONAL : ENCORE 3 NAVIRES PERDUS

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Le pavillon national poursuit sa descente aux enfers. Trois navires appartenant au groupe IMTC viennent d’être vendus à Borealis Maritime, une société basée à Londres et opérant dans le transport maritime. La cession de ces trois anciens fleurons du groupe marocain a été révélée par un portail allemand, Lloydslist, également spécialisé dans le maritime.

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L’information est confirmée auprès des armateurs nationaux, même si le commandant Mohamed Karia, fondateur et PDG d’IMTC est resté injoignable malgré nos tentatives. Les trois navires vendus étaient déjà immobilisés en Allemagne depuis plusieurs mois. Il s’agit du Maersk Valleta, Maersk Vancouver et du Maersk Vigo. Le montant de la vente n’a pas encore été communiqué, mais une source proche du dossier nous déclare que c’est IMTC qui a initié la vente. «Il s’agit d’une politique volontariste qui entre dans le cadre de la réorganisation de la société. Contrairement à la Comarit, IMTC a décidé de vendre ses navires de son propre gré», avance notre source, qui a requis l’anonymat. IMTC disposerait encore de 8 navires : 4 porte-conteneurs, 2 navires rouliers, et 2 pour passagers. Traversée par une sérieusecrise financière depuis 2008, la société fondée en 1987 se sépare depuis l’année dernière de sa flotte de commerce. Cette compagnie maritime aurait en vue de s’ouvrir sur de nouveaux trafics maritimes, à savoir le vrac ou le passager.

15 navires
En tout cas, cette nouvelle cession vient réduire encore plus la flotte du pavillon national en faillite. Celui-ci ne compte plus qu’une quinzaine de bateaux, à en croire les armateurs nationaux, et fait face, ces dernières années, à une multiplication des saisies de ses navires dans les ports étrangers, notamment nord-méditerranéens. Les compagnies maritimes marocaines vivent un sale temps, en attendant la mise en œuvre d’une stratégie de relance du secteur, en gestation depuis plus d’un an. En plus d’une mauvaise gestion, le pavillon national est victime de la politique de l’«Open sea», qui s’est traduite par une ouverture aux armateurs étrangers. Ces derniers contrôlent aujourd’hui près de 95% de l’activité du transport maritime au Maroc, qui dépasse annuellement les 20 MMDH.

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