Mardi 4 février, une délégation marocaine qui participait à Alger, à un atelier du Forum mondial pour la lutte contre le terrorisme (GCTF), a été expulsée par les autorités algériennes. Vendredi, les Etats-Unis et la Turquie, qui assurent la co-présidence de ce Forum, ont “fermement” condamné cette décision. Son secrétaire général a même dit avoir retiré son soutien financier et administratif à l’organisation de cette réunion dans la capitale algérienne.
Énième crise entre le Maroc et l’Algérie: mardi, une délégation marocaine qui prenait part à un atelier du Forum mondial pour la lutte contre le terrorisme (GCTF), a été expulsée par les autorités algériennes, sous prétexte que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des participants.
L’ambassadeur marocain à Alger, Abdellah Belkeziz, a réagi en exprimant son mécontentement auprès de l’ambassade américaine en Algérie, le Maroc étant l’un des 30 membres fondateurs dudit forum.
Dans un communiqué, les Etats-Unis et la Turquie, les deux pays qui assurent la co-présidence du GCTF, ont “fermement” condamné vendredi la décision du gouvernement algérien d’exclure la délégation marocaine.
Ils considèrent que cette décision “s’inscrit à rebours de l’esprit de cette instance qui est celui de l’ouverture et de l’inclusion”.
Une expulsion “malvenue” et “regrettable”
Suite à la décision du gouvernement algérien, le Secrétariat du GCTF a annoncé le retrait de son soutien financier et administratif à l’organisation de cette réunion dans la capitale algérienne, qualifiant l’expulsion de “malvenue” et de “regrettable”.
L’atelier de travail relatif à la consolidation des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, qui se tenait à Alger, “avait été particulièrement efficace dans ses efforts visant à rassembler autour d’une même table tous les États concernés en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest”, selon le GCTF.
Des Etats “qui font face à la menace sérieuse du terrorisme et qui se prévalent d’expériences et d’approches à même de contribuer à une réponse régionale coordonnée, efficace et inclusive”, indique la même source.
À la lumière de toutes ces données, il est en effet difficile de comprendre pourquoi le pays hôte (Algérie) décide d’exclure tout État, qui plus est un État membre (Maroc), jouissant de son plein droit de prendre part à toutes les activités du GCTF et qui avait abrité plusieurs réunions de cette instance internationale.
Communiqué du GCTF.
Même si sur ce couac diplomatique entre Rabat et Alger, le Maroc est sorti vainqueur avec le soutien des États-Unis, de la Turquie et des autres pays membres du GCTF, les remous entre les deux pays voisins ne cessent d’augmenter ces derniers temps : outre le conflit latent sur la question du Sahara, il y a eu récemment le dossier des réfugiés syriens expulsés d’Algérie vers le Maroc, l’affaire du drapeau du consulat algérien à Casablanca arraché par un jeune Marocain…