Mohamed, 29 ans, parcourt 15 pays du monde en l’espace d’un an

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Mohamed, belge et informaticien de 29 ans décide de sortir de son confort quotidien et part à la découverte des merveilles du monde le temps d’une année. Il prend son sac à dos et parcourt 15 grands pays : les Maldives, le Sri Lanka, Singapour, la Malaisie, l’Indonésie, le Cambodge, la Thaïlande, l’Australie, les îles Fidji, Hong Kong, le Japon, les Emirats Arabes Unis, le Kenya, le Canada et les Etats-Unis (New York). Il nous raconte…

« Il est 11h47, j’arrive à l’aéroport où il fait froid en ce matin de décembre, mon avion décolle dans 2h – inch’Allah, j’enregistre donc mon sac bien rempli mais étant stressé, je me demande : suis-je prêt ? N’aurais-je pas oublié quelque chose ? Tant pis j’aviserai sur place. Bismi’llah, c’est parti ! En route vers le bout du monde, vers l’aventure, en route vers un rêve.

Je me souviens de cette journée comme si c’était hier, je ressens encore cette boule à l’estomac, cette petite angoisse de partir seul vers l’inconnu et pourtant tout s’est enchainé très vite pendant presque 1 an.

Un musulman qui part à l’aventure au bout du monde ? Est-ce une bonne idée ? Pourrai-je tenir comme il se doit à mes obligations religieuses ? Trouverai-je de la nourriture halal ? Y aura-t-il des mosquées ? Vais-je rencontrer des musulmans durant mon périple ? Et comment serai-je perçu, moi en tant que musulman, à l’autre bout du monde ?

Toutes ces questions mènent à une seule réponse qui résonne dans mon esprit : « Dis : « Parcourez la Terre et voyez comment Il a commencé la création. Puis comment Allah crée la génération ultime. Car Allah est Omnipotent » [sourate Al Ankaboût « l’araignée », verset 20].

Mais qu’est-ce que parcourir la Terre ?

C’est se réveiller au petit matin avec le son des vagues et avoir comme paysage une eau turquoise aux Maldives, c’est nager avec des requins en Malaisie, apprendre à surfer à Bali, traverser le désert australien, faire un safari au Kenya, voir des baleines au Canada, rencontrer des samouraïs au Japon, plonger d’une cascade en Thaïlande, faire du catamaran au Sri Lanka, monter à dromadaire sur les dunes de sable à Dubaï, jouer au foot avec des enfants au Cambodge, faire du shopping à Hong Kong, apercevoir les chutes du Niagara au Canada, se balader dans Central Park à New York et finir sa journée en mangeant un ananas tout en regardant un merveilleux coucher de soleil aux îles Fiji… pour moi c’était ça un tour du monde.

Mais c’est aussi quelques mésaventures comme tomber en panne dans le désert, vivre un tremblement de terre au Japon, se perdre dans la jungle, se faire extorquer ses affaires par un singe, parcourir des villes inondées, rester bloquer sur une île suite aux intempéries, se retrouver avec un sac à dos très lourd sous une pluie tropicale à la recherche d’un hôtel. Et c’est également tous ces moments de solitude où je me disais : « mais qu’est-ce que je fais là ? ».

Puis il y a les rencontres qui m’ont prouvées à quel point la nature humaine est agréable – mash’Allah – à partir du moment où on ouvre les yeux et que l’on accepte de remettre en question quelques-unes de nos certitudes autant envers les musulmans que les non-musulmans. D’ailleurs, très peu de personnes ont d’a priori vis-à-vis de l’islam, j’ai découvert une réelle tolérance contrairement à ce que l’on retrouve en Europe. Les individus que j’ai rencontré pendant ce périple m’ont profondément touchés, tous ont su m’apporter leur aide – que j’en ai eu besoin ou pas d’ailleurs, tous m’ont abreuvé de sourires, ils ont partagé avec moi ce qu’ils avaient : histoires, vie, maison, nourriture, culture, idéaux et rêves…

Le plus difficile a été le retour à la réalité, le retour en Belgique. L’esprit ne cesse de vagabonder alors qu’il est dorénavant contraint à des horaires de travail et à une certaine routine mais je crois que j’ai muri sur bien des points et je ne regrette donc rien. J’ai appris bien plus durant ce voyage qu’en 30 ans de scolarité et de travail, cette aventure m’a véritablement enrichie. Un voyage comme celui-ci apprend à relativiser sur beaucoup de choses, je remercie Allah que tout ce soit bien déroulé – al hamdoulilah. Et j’ai découvert tant de choses encore mais indescriptibles, il faudrait les vivre pour les comprendre… »

Source:katibin.fr

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