C’est une affaire d’erreur médicale d’un nouveau genre que le tribunal d’Ain Sebaa à Casablanca a décidé de clore en acquittant purement et simplement un chirurgien auteur de l’amputation de toute la partie supérieure du sexe d’un enfant en bas âge lors de sa circoncision.
A l’annonce du jugement, la mère de la victime s’est effondrée en apprenant le verdict et ne cesse à ce jour de multiplier les sit-in devant ce tribunal en mobilisant autour d’elle, contre ce qu’elle considère comme une injustice flagrante.
Il faut dire que le juge a fait preuve de partialité dans une affaire où la culpabilité du chirurgien est évidente. Ce dernier a en effet, commis une lourde faute professionnelle aux conséquences irréversibles pour la virilité future de l’enfant puisqu’il ne pourra plus avoir une vie sexuelle normale.
Alors que la famille attendait réparation pour cette erreur médicale rare et une condamnation du chirurgien, le juge a décidé autrement en estimant à la surprise générale et en ses propres termes que ce dernier n’avait coupé qu’une petite partie du sexe de l’enfant, ce qui a révolté encore plus la maman du petit.
Le nombre d’erreurs médicales au Maroc est en progression constante alors que les tribunaux ont toujours autant de mal à prononcer des jugements équitables dans de tels dossiers dans lesquels il est difficile de prouver la responsabilité directe du corps médical en cas d’accident. Ceci sans parler des nombreux cas dans lesquels les familles s’en remettent à la fatalité plutôt qu’aux défaillances médicales.
Vue de la manifestation contre le jugement prononcé dans l’affaire de l’enfant amputé d’une partie de son sexe après une erreur médicale.