Le Secrétaire général du gouvernement sort de son mutisme religieux pour faire de lourdes révélations sur le fonctionnement de l’institution gouvernementale.
Les révélations de Driss Dahak, Secrétaire général du gouvernement, lors de la discussion du budget de son département à la Chambre des représentants, font la Une de la presse nationale à paraître ce vendredi 15 novembre. Le premier point, évoqué par Al Massae, concerne « la planification des textes de loi en Conseil de gouvernement sans qu’ils ne soient étudiés au préalable par le Secrétariat général du gouvernement (SGG). Selon Dahak, « certains ministres débarquent à la dernière minute avec un dossier qu’ils disent très urgent et qui, s’il n’est pas discuté, risque d’avoir des effets sur le Budget », poursuit le quotidien. « Nous n’avons pas cessé de soulever ce sujet, mais en vain », ajoute Dahak.
A lire Al Massae , le SGG a noté des « erreurs » et des « contradictions » dans la Constitution, notamment en ce qui concerne la loi organique sur les nominations aux hautes fonctions. Le texte fondamental précise ainsi que les responsables des entreprises publiques et des institutions étatiques sont nommés par le chef du gouvernement. Or, ces structures dépendent du droit commercial. Ce type de nominations doit également répondre aux exigences des actionnaires et conseils administratifs qui risquent de ne pas approuver la décision du chef de l’Exécutif.
C’est la faute aux ministres
Akhbar Al Yaoum, par contre, retient l’enthousiasme de Dahak à défendre la position du gouvernement sur plusieurs dossiers. Le journal rappelle que « l’Exécutif a eu un désaccord sans précédent avec le Parlement ». La raison ? Alors que les groupes parlementaires du PJD et du RNI s’étaient entendus sur le dépôt d’un projet de loi portant sur les commissions d’enquêtes à présenter au gouvernement, l’Exécutif a décidé de faire une autre proposition de loi, arguant que ce texte devait être présenté en Conseil des ministres devant le souverain. Bien qu’il ait défendu l’Exécutif, le Secrétaire général du gouvernement n’a pas hésité à mettre en cause « certains ministres », poursuit le journal, lorsque les parlementaires lui ont reproché la lenteur de son département. Selon Dahak, « la plupart du temps, c’est la faute aux ministres ». Les révélations du Secrétaire général du gouvernement en disent long sur le fonctionnement du gouvernement Benkirane. Tout le monde en prend pour son grade à commencer par le chef de l’Exécutif.
Source:Kiosque360.