Incertitudes et effroi en Algérie

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Alors que les plus hauts responsables algériens, civils et militaires, s’attaquent éperdument contre le Maroc, le peuple algérien, lui, s’interroge sur son avenir et sur les conséquences des luttes qui se profilent déjà pour la prise du pouvoir.

En effet, une grande majorité d’algériens parle, aujourd’hui, d’une situation interne catastrophique et traumatisante dans leur pays. Une situation qui, de leur avis, s’aggraverait au cas où le Président Bouteflika se présentait pour un nouveau mandat.

Une hypothèse qui amènerait le peuple algérien à se révolter et à déscendre dans les rues pour s’opposer à sa candidature et pour dénoncer tous les maux qui sévissent en Algérie, tout particulièrement la corruption, les pillages, les détournements de fonds et l’étouffement des organisations de la société civile.

Il est vrai que le peuple algérien, grâce aux moyens modernes, a accès à toutes les informations concernant son pays sans qu’elles soient manipulées par les responsables algériens.

C’est pourquoi, la scène politique algérienne est aujourd’hui un véritable champ de mines au sein duquel le FLN authentique a disparu du fait de la prise du pouvoir par des faussaires et des usurpateurs d’identités.

Une situation des plus angoissantes pour le peuple algérien qui assiste, de plus, à une des luttes claniques les plus graves de l’Algérie post-coloniale. Une lutte qui paralyse l’Algérie et transforme le peuple algérien en simple observateur passif et incapable de gérer son propre destin.

D’ailleurs, cette peur générée par cette lutte clanique, qui s’annonce des plus violentes en Algérie, est corroborée par de nombreux experts des affaires algériennes.

Ces spécialistes au fait des questions algériennes sont tous unanimes pour affirmer qu’un conflit clanique extrêmement violent verra le jour une fois la candidature de Bouteflika pour un 4ème  mandat rendue officielle.

En, effet, bien que, pour l’heure, muette, cette guerre de clans que mène le Président Abdelaziz Bouteflika, contre le patron du DRS, le général Mohamed Mediène dit Toufik, est loin d’être la lutte d’un démocrate contre une police politique opprimante, mais bien au contraire, c’est la tentative de remplacement d’une dictature militaire par celle d’un clan prédateur et affairiste, représenté par la fratrie Bouteflika, à savoir le Président et son frère Saïd l’homme de l’ombre.

Mais cette guerre clanique prendra une tournure dramatique dès l’officialisation de la 4ème candidature de Bouteflika car l’effacement total du général Mediene, le tout puissant patron des Services algériens, aux attaques de son Président, ne doit en aucun cas être assimilé à une déroute.

En Algérie, il faut savoir que la violence politique et la violence tout court sont intimement liées à la culture de l’exercice du pouvoir et nombreux seront, qui par intérêt vital, rejoindront le général Médiene pour préserver leurs intérêts.

Dans ce scénario funeste, qui lui est largement favorable, le général Mediene ripostera de la plus sanglante des manières pour s’opposer à cette nouvelle candidature de Bouteflika.

Une option qui s’avère malheureusement des plus crédibles et qui augure une nouvelle fois un bain de sang en Algérie qui meurtrirait en premier, le peuple algérien innocent et perpétuel victime de ses gouvernants.

En conclusion, l’avenir du peuple algérien est morose et incertain. Un avenir qui pourrait devenir dramatique en raison de l’obsession de certains clans à conserver le pouvoir par tous les moyens, y compris le meurtre, la torture, l’emprisonnement et l’enlèvement.

Un clan qui tente d’imposer comme candidat à la présidence une personne gravement malade sinon impotente et ce, sans avoir mené campagne, exposé son programme et son bilan. Un cas de figure unique au monde qui verrait de plus à la tête d’un pays un Président incapable de marcher et de parler.

Au final, ce qui se passe en coulisse en Algérie n’est qu’une guerre violente entre clans pour s’accaparer le produit de la rente des hydrocarbures ; Bouteflika et son clan voulant leur part, les généraux, armes aux mains, qui en ont profité grandement, veulent le conserver.

L’avenir et le bien-être du peuple algérien ne sont pas du tout pris en considération par ces clans et il en payera innocemment et inutilement à nouveau le prix du sang.

La Kabylie restera t-elle atone, elle qui demande que sa langue Amazigh, ses traditions et sa culture soient reconnues et inscrites dans la Constitution comme c’est le cas au Maroc.

Farid Mnebhi.


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