Le PAM et le collectif marocain pour l’usage médical et industriel du kif s’allient, le temps d’une journée d’étude qui aura lieu d’ici la fin du mois d’octobre, afin d’élaborer une proposition de loi pour la légalisation de cannabis.
Il y a plus de deux mois, Chakib Al Khayari, militant et président de l’Association Rif des Droits de l’Homme (ARDH) avait présenté au groupe parlementaire PAM, un projet de loi sur la légalisation du cannabis à usage médicinal et industriel. Ce dernier devait être convainquant, car le PAM, en collaboration avec le collectif marocain pour l’usage médical et industriel du kif (CMUMIK), a décidé d’organiser une journée d’étude pour réfléchir à des recommandations qui étofferont la proposition de loi pour la légalisation du cannabis.
«On est en train de préparer une journée d’étude autour de la légalisation du cannabis. Des experts, des scientifiques, mais aussi des associatifs participeront au débat. Cette journée aura pour objectif de faire ressortir les intérêts économiques, thérapeutiques et sécuritaires avec la légalisation du cannabis» nous explique Mehdi Bensaid, député PAM. À partir des recommandations de cette journée d’étude, une proposition de loi va être élaborée puis être par la suite discutée au Parlement.
Chakib Al Khayari précise que «les recommandations de cette journée ne seront pas faites par le PAM, mais par toute la société civile: c’est un débat ouvert. Toutes les composantes de la société doivent y participer, car au final ça nous concerne tous.»
Qui participera au débat? En plus du PAM et du collectif, l’Association de lutte contre le Sida s’ajoute à la liste. Mehdi Bensaid nous confie ainsi que «Hakima Himmich, présidente de l’ALCS, est favorable à la légalisation», elle est même «très impliquée dans le débat». Le président de l’ARDH ajoute qu’ «on est en train de contacter d’autres associations, notamment des associations implantées dans le Rif pour les inviter à participer à cette journée d’étude».
Le débat s’axera essentiellement sur l’intérêt médicinal, mais aussi industriel, du cannabis. Car ce dernier peut être utilisé à des fins industrielles pour fabriquer du béton, des vêtements et même du plastique, nous rappelle Chakib Al Khayari. Cependant, si le Parti de l’Istiqlal semble favorable à cette future proposition de loi, les autres partis politiques font la sourde oreille… en tout cas pour le moment.
Source:H24