Le chef présumé d’un réseau chargé de recruter et d’envoyer des jihadistes en Syrie, qui a été démantelé en juin dernier dans le préside occupé de Sebta, a été arrêté en Belgique, a annoncé jeudi le ministère espagnol de l’Intérieur.
Il s’agit d’Ismail Abdelatif Allal, interpellé par la police fédérale de Bruxelles à son domicile à Vilvoorde en Belgique, a indiqué le ministère dans un communiqué publié par la MAP.
Le prévenu, accusé d’être le chef chargé du financement de ce réseau, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, ajoute la même source.
Le 16 septembre 2013, les agents de la Guardia Civil et de la police ont arrêté, à Sebta, Yassine Ahmed Laarbi, alias Pistu, considéré comme le principal responsable du même réseau radical lié à Al-Qaïda et qui recrute, endoctrine et envoie les jihadistes en Syrie.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur espagnol, cet homme est soupçonné d’avoir envoyé une cinquantaine de jihadistes en Syrie dont certains ont commis des attentats suicide.
Le 21 juin dernier, 8 personnes appartenant au réseau dirigé par Yassine Ahmed Laarbi, ont été également arrêtés. Mais la police espagnole n’a pas pu appréhender le cerveau de ce réseau qui opère à Sebta et Fnideq, car il ne se trouvait pas chez lui au moment de l’opération policière.
Ce réseau avait pour objectif, comme le précise la presse espagnole, de « recruter, endoctriner, faciliter et financer les voyages (des jihadistes) comme il effectue toutes ces tâches en relation avec d’autres terroristes et en suivant les directives d’Al-Qaïda «. La justice espagnole avait décidé en juin le placement en détention des huit hommes, les soupçonnant d’«appartenance à une organisation terroriste» liée à Al-Qaïda, et avait émis un mandat d’arrêt contre Yassin Ahmed Laarbi, a précisé le ministère lundi.
Le réseau consistait en «une structure installée en Espagne, avec des connexions internationales au Maroc, en Belgique, en Turquie et en Syrie, dédiée à la radicalisation, au recrutement et à l’envoi de jihadistes en Syrie», expliquait le juge.
Selon le ministre de l’Intérieur, environ 50 jihadistes auraient ainsi été envoyés en Syrie, «12 depuis Sebta et les autres à partir du Maroc». «Au moins cinq sont décédés en Syrie, après des attentats suicide qui ont fait de nombreuses victimes», écrivait le juge.