On savait le Maroc le paradis du schit. On sait désormais qu’il va demeurer, vraisemblablement pour bien longtemps encore le royaume du cannabis. C’est ce qu’indique un récent rapport de l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime (Onudc).
Selon le rapport onusien détaillé par le site d’information L’Expression, le royaume chérifien demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich, dont la production est destinée principalement aux marchés européen et africain».
L’Expression interprète ces conclusions onusiennes avec des accents apocalyptiques, puisqu’il considère que le cannabis marocain pourrait être comparé à une véritable «arme de destruction massive». Rien que ça!
Il est vrai que le document présenté le 28 juin met en garde contre l’impact des drogues dans les pays voisins.
«Le marché de la drogue est l’un des principaux facteurs qui continue d’alimenter l’instabilité économique et politique autour du monde», fait savoir le rapport onusien.
Pour l’Expression, ce danger est d’autant plus accru par la surface des champs réservés à la culture du cannabis au Maroc: 47.500 hectares, d’après les chiffres de l’Onudc. Il y a dix ans les espaces réservés à la culture du cannabis au Maroc étaient de 130.000 hectares.
D’après le rapport de l’Onudc, dix-sept pays européens dont l’Espagne, la France et la Suède se ravitaillent au Maroc.