Cette jeune fille séjourne depuis longtemps chez sa sœur qui demeure à Hay Hassani, à Casablanca. Mais elle décide, ce jour du mois de juillet, de voyager pour rendre visite à sa mère.
C’est du moins ce qu’elle a confié à sa sœur. Cependant sa mère reçoit deux ou trois SMS faisant état que sa jeune fille, qui doit être à ce moment chez elle, a été kidnappée par des ravisseurs qui demandent une rançon de 40.000 DH. Les SMS ont été envoyés via le téléphone portable de la victime.
Son fiancé reçoit également les mêmes messages. Les ravisseurs menacent de liquider la jeune fille s’ils ne reçoivent pas la rançon ou si quelqu’un alerte la police. Et pourtant, la famille avise la police. Une enquête minutieuse est diligentée par les limiers de la PJ.
Les policiers s’adressent au départ à l’une de ses amies intimes, une coiffeuse. Celle-ci leur explique que la victime lui a téléphoné, trois jours après sa disparition, pour la rassurer qu’elle est en bonne santé, qu’elle vient d’entretenir une relation amoureuse avec un MRE, qu’elle l’accompagne au nord du Maroc, qu’elle vient d’inventer une histoire de kidnapping pour obliger sa famille et son fiancé à lui remettre une somme de 40.000 dirhams et qu’elle a l’intention de rompre sa relation avec celui qui l’aime, à savoir son fiancé.
Les enquêteurs interrogent également une autre amie intime de la victime. Elle leur confie également que la jeune fille n’a pas été enlevée et qu’elle a inventé cette histoire pour avoir de l’argent et se débarrasser de son fiancé.
Cinq jours plus tard, la sœur de la jeune fille avise les policiers de la PJ qu’elle lui a téléphoné pour lui annoncer son retour. Et la jeune fille trouve les limiers à son accueil. Ils la soumettent aux interrogatoires. Elle avoue avoir inventé de bout en bout cette histoitre de kidnapping et de séquestration. Le mobile ? Elle explique aux enquêteurs qu’elle avait uniquement l’intention de dire «Stop» à sa famille qui intervient, selon elle, sans raison dans sa vie personnelle et privée.