Drone Predator
L’armée américaine postée sur le territoire allemand, utiliserait ses installations allemandes pour télé-opérer des assassinats à distance, d’éléments africains, soupçonnés de terrorisme, intégrisme ou salafisme jihadiste.
Des opérations d’élimination ciblée d’islamistes en Afrique par des attaques de drones, seraient conduites par l’armée américaine depuis ses QG en Allemagne.
L’affirmation est du journal allemand Süddeutsche Zeitung, dans son tirage d’aujourd’hui vendredi 31 mai.
«Depuis 2011, un centre de commandement aérien situé sur la base de Ramstein (sud-ouest) dirige les attaques de l’armée de l’air américaine en Afrique», indique SZ, disant fonder son affirmation sur des documents obtenus conjointement avec la chaîne de télévision régionale allemande NDR.
Ces documents révèlent, qu’une installation satellitaire à Ramstein permet au pilote du drone, aux Etats-Unis, de maintenir le contact avec l’appareil et de le diriger jusqu’aux cibles maghrébines, sahéliennes ou ailleurs en Afrique, à éliminer, explique SZ.
«Sans ce relais satellitaire, les attaques de drones ne pourraient pas être menées», précise le journal allemand, disant citer un document interne de l’US Air Force.
selon la même source, ce relais satellitaire est utilisé pour les drones de type Predator, Reaper et Global Hawk, détaille encore le journal.
Il fait partie d’un centre de commande aérien, opérationnel depuis octobre 2011 sur la base allemande, il permet à 650 personnes de surveiller l’espace aérien africain en entier, avec une attention particulière pour les espaces aériens marocain, algérien, tunisien et libyen, sahélien et en Afrique atlantique.
L’USAF obtient des images d’une haute précision, grâce aux drones et aux satellites ce qui, ajoute SZ, lui permet de planifier ses attaques dans des conditions optimales.
victime somalienne d’une attaque de drone US
A ce jour, indique SZ, citant des sources informées, l’USAF aurait tué 29 personnes en Afrique grâce à des attaques de drones, notamment en Somalie.
Les mêmes sources ont indiqué que pour chaque opération de télé-assassinat, le président Barack Obama a transmis son approbation personnelle, avant son exécution.