La guerre médiatique entre l’Algérie et le Maroc va crescendo. Cette fois, c’est le leader de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui se trouve la cible d’attaques émanant d’officiels algériens et du FLN (Front de libération nationale), le parti du président Abdelaziz Bouteflika.
A l’origine de cette tension, des propos tenus par le secrétaire général de l’UGTM (Union général des travailleurs du Maroc) à l’occasion du 1er mai, réclamant la récupération de Tindouf et Béchar.
Deux territoires que la formation de la Balance -au même titre que d’autres structures partisanes- a toujours revendiqués comme faisant partie intégrante du Maroc.
Deux jours après la publication des propos de Chabat, le gouvernement algérien se devait donc de réagir. Et comme c’est d’usage dans ce genre d’affaires, c’est le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a qui est revenu la mission de répliquer aux déclarations du patron de l’Istiqlal. Sur le site
TSA, il affirme que « ces propos graves et inacceptables constituent une dérive dangereuse et irresponsable que nous condamnons avec la plus grande force ». Et d’ajouter que « la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières de l’Algérie ne sauraient, en aucune manière et sous aucun prétexte, faire l’objet de manœuvres partisanes ou politiciennes irréfléchies qui minent le bon voisinage ».
Bien que le FLN traverse une mauvaise passe, notamment depuis la destitution, en janvier dernier, de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, la direction de ce parti a tenu à condamner, elle aussi, l’appel de Chabat à libérer le Sahara. Un territoire qui « ne sera en aucune façon l’objet de négociations ou de discussions », indique un communiqué. Et de rappeler que « La question de la délimitation des frontières a été officialisée avec le Maroc et a été enregistrée le 15 juin 1972 au secrétariat des Nations unies ».
Sur un ton menaçant, le FLN assure que « le gouvernement, les partis et le peuple algériens feront face à toute tentative de contourner ces pactes internationaux avec la plus grande vigueur ».