Les saucisses de chien sont toujours d’actualité au Maroc.
Près de quatre ans après l’affaire du restaurateur emprisonné, après avoir vendu de la viande canine à ses clients, un nouveau scandale similaire vient d’être porté à l’opinion publique, et ce par pur accident. Mercredi 3 avril, à Casablanca, la police a mis la main sur pas moins de trente-sept cadavres de chiens, égorgés, dépouillés et préparés pour être transformés en saucisses, devant être vendus à l’ancienne médina de Casablanca.
L’affaire est rapportée ce jeudi matin par le quotidien marocain Aujourd’hui le Maroc, qui cite des sources policières.
Selon ces dernières, les cadavres de chiens ont été découverts à l’arrière d’un véhicule de marque Honda, dont le conducteur n’est autre qu’un boucher. L’homme a été initialement arrêté pour une contravention de routine, au niveau du boulevard Zerktouni, à Casablanca et devait s’en sortir, au pire, avec un procès verbal.
Mais les choses ne se sont passées comme prévu. Le policier qui l’a arrêté a décidé « par curiosité », souligne la même source, de fouiller le véhicule. Le conducteur, pris la main dans le sac, a alors tout avoué.Selon lui, les cadavres des petites bêtes étaient destinés à la consommation.
Il devait, en effet, les revendre à des restaurateurs de l’ancienne médina de Casablanca pour qu’ils en fassent des saucisses, de quoi indigner, une fois de plus, les citoyens de la capitale économique du royaume, en plus des acteurs associatifs agissant pour la défense de la cause animale.
Une enquête a été ouverte. Ce nouveau scandale alimentaire est loin d’être un cas isolé au Maroc.
En janvier 2009, un restaurateur de Casablanca avait été condamné à six ans de réclusion pour avoir vendu de la viande de chien, présentée comme étant celle de bœuf, à ses clients. Au cours de l’enquête, l’homme avait avoué avoir mélangé la viande canine à des produits chimiques pour masquer l’odeur et la couleur de celle-ci. Ses quatre complices, eux, chargés alors de « chasser les chiens avant de les abattre », avaient écopé de peines comprises entre huit mois et quatre ans de prison.
Les autorités sanitaires n’ont pas encore réagi à ces nouvelles révélations.