Une task force sur les jeunes Belges partis combattre en Syrie

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Après la fuite en Syrie de nombreux jeunes belges pour combattre dans les rangs des rebelles, la police d’Anvers double d’effort pour que d’autres jeunes musulmans ne soient pas enrôlés. Principale méthode : suivre l’évolution des comportements de ces jeunes, surtout ceux qui, entre autres, laissent subitement pousser leur barbe.

2600 agents du corps de police d’Anvers ont reçu une lettre d’information de la part de leur chef, Serge Muyters. Dans sa missive, le numéro 1 de la police anversoise reprend « douze signes concrets permettant de reconnaître les jeunes musulmans qui se radicalisent », fait savoir dans une dépêche publiée vendredi 29 mars, le quotidien flamand Het Laatste Nieuws.

Ainsi, selon les signes évoqués par le chef de la police figurent, entre autres, le fait qu’un jeune de confession musulmane se laisse pousser la barbe. Un jeune en partance pour la Syrie sera également reconnaissable s’il cache des tatouages ou autres symboles, possède des livre radicaux, sort de moins en moins dans la rue ou encore change soudainement sa coiffure ou son nom, pour adopter généralement un nom commençant par « Abu », pour ne citer que cela.pict_483410

Deux jeunes belges seraient morts au combat

Depuis que la crise syrienne s’intensifie, de nombreux jeunes belges de confession musulmane quittent leurs familles pour aller combattre le régime de Bachar Al Assad. Selon les déclarations devant le Parlement du député libéral Denis Ducarme, deux ressortissants belges enrôlés par les rebelles syriens auraient été tués pendant les combats, rapporte La Libre. « Des cérémonies de condoléances ont eu lieu à Bruxelles », a-t-il affirmé.

D’après une estimation récente et confidentielle de la Sûreté nationale belge, ils sont près de 70 à avoir rejoint les troupes des rebelles. Et selon la presse locale, la majorité des jeunes enrôlés sont d’origine marocaine. Cette situation a suscité « une très grande inquiétude au sein de la communauté belgo-marocaine », comme l’a signalé dans une interview accordée à Yabiladi, Ahmed El Khanouss, député au Parlement bruxellois et Echevin à Molenbeek-Saint-Jean, commune de Bruxelles qui regroupe un grand nombre de Belgo-marocains.

Le même scénario se produit en Hollande où deux hollando-marocains ont trouvé la mort aux côtés des rebelles. Mardi dernier en marge du sommet de Doha, le président démissionnaire de la Coalition nationale syrienne (CNS), Moaz Al-Khatib, a appelé les combattants étrangers à rentrer dans leur famille. Mais avec tout l’endoctrinement que ces jeunes reçoivent, peuvent-ils faire marche arrière si facilement ?

Stop aux recrutements 

A présent, le chef de la police anversoise appelle l’ensemble de ses éléments à « rédiger un rapport d’information », au moindre constat d’un changement « suspect » ou à la réception d’information venant d’un membre d’une famille « sur un jeune qui se radicalise et veut partir en Syrie ». Pour l’instant, cette mesure n’étant prise qu’à Anvers, peut-être les autres villes du pays, et même la Hollande ou la France, adopteront-elles des procédés afin de diminuer au maximum les risques de tout nouveau recrutement.

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