A en croire le ministère de l’Intérieur, Médecins Sans Frontières occulte tous les efforts déployés par les autorités marocaines en matière de protection des victimes, notamment les opérations d’envergure de retour volontaires initiées en faveur des migrants extirpés des réseaux de trafic des êtres humains. Et d’ajouter que ces retours volontaires, qui s’effectuent dans le respect de leur dignité et en présence de leurs légations diplomatiques, offrent aux migrants subsahariens une alternative éminemment humaine et respectueuse des Droits de l’Homme.
MSF occulte aussi la doctrine et l’engagement des autorités marocaines pour la non expulsion des migrants vulnérables, des femmes enceintes, des mineurs, des réfugiés et demandeurs d’asile et ce en conformité avec les dispositions légales en vigueur et les conventions internationales pertinentes, expliquent les services concernés du ministère de l’Intérieur.
En outre, poursuit-on, la loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume, à l’émigration et l’immigration irrégulières intègre une panoplie de mesures protectrices pour les migrants illégaux portant sur leur droit au recours, leur droit de disposer d’un interprète, d’un avocat et de l’assistance consulaire ainsi que le contrôle judiciaire sur leurs conditions de rétention.
Réagissant aux allégations de MSF, qui prétend que les migrants sont victimes de “violence institutionnelle” au Maroc, le communiqué de l’Intérieur fait savoir que l’action des services de sécurité lors des opérations de reconduite aux frontières est strictement encadrée par la loi, les textes réglementaires et par les décrets d’application.
Et s’agissant de la reconduite à la frontière, la même source affirme qu’il s’agit d’un acte légal, entouré de toutes les garanties juridiques et procédurales, prévues par la loi 02-03 relative au séjour des étrangers au Maroc à l’encontre de toute personne qui s’introduit dans le territoire marocain ou le quitte par des issues ou des lieux autres que les postes frontières, ou qui s’est maintenue sur le territoire marocain au-delà de la durée autorisée par son visa.