Des mendiants espagnols à Tanger, qui l’aurais crue!

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TangerAu Maroc, la mendicité n’est pas un phénomène nouveau, mais depuis quelques jours, les habitants de Tanger peuvent la redécouvrir sous un autre jour. Selon un site d’actualité local, ils seraient de plus en plus de mendiants espagnols qui, face à la crise, préfèrent tenter leur chance de l’autre côté de la méditerranée. 

C’est une mendicité d’un « nouveau genre » à laquelle peuvent assister, depuis quelques jours, les habitants de Tanger, dans le nord du Maroc. De la mendicité revisitée à la façon espagnole, parait-il. C’est le site d’actualité local Tanjanews.com qui rapporte l’information, relayée ce lundi matin par l’Infomédiaire. Depuis le début du mois de mars, ils seraient, en effet, de plus en plus d’Espagnols à traverser la mer pour venir mendier dans la ville du détroit.

Les mendiants espagnols auraient ainsi établi leur quartier, selon la même source, sur le boulevard Pasteur, à proximité du consulat de France. Sur place, ces derniers joueraient du saxophone, entre autres, pour attirer le regard et l’intérêt des passants. Cette façon de mendier, jugée «  très civilisée », aurait beaucoup de succès auprès des âmes charitables. Ces mendiants feraient même de la sérieuse concurrence aux nationaux, s’amusent à analyser certains. « Mendiants espagnols jouant de la musique à Tanger : rude concurrence pour les mendiants locaux. Encore une question de compétitivité », commente Anwar Soulami sur Twitter. « Mdrr le monde à l’envers », réagit L’HA-COEUR HOBI.

« C’est de l’art ! »

Le sujet a également suscité beaucoup de commentaires sur les forums marocains. Si pour certains, il s’agit de mendiants, pour d’autres il s’agit plutôt d’artistes de rue, qui vivent de leur métier.  « Ça s’appelle pas mendier ça s’appelle vivre de son art. Ils proposent de la musique ou un spectacle et tu donnes si tu veux ou pas », estime Badis. Pour Mighiz: « C’est pas de la mendicité ça. La mendicité à la marocaine c’est l’apitoiement exacerbé, le harcèlement, bref rien à voir. La preuve à Jemaa al fnaa, les Marocains qui font du spectacle vont te forcer à donner de l’argent parce que -mentalité marocaine- tu as consommé avec les yeux ».

«  Si pour toi, ces artistes sont des mendiants, qu’appellerais-tu les dizaines de milliers de femmes marocaines qui risquent leur vie chaque matin pour quelques dizaines d’euros (voir vidéo ci-dessous) en transportant des cabas pesant jusqu’à 80 kilos sur leur dos sur plusieurs centaines de mètres? Des esclaves? », relève, de son côté, Nassim. Tenebre, lui, n’y croit pas. «  Des mendiants espagnols à Tanger ? » Pour lui, le journaliste a tout simplement « trop forcé sur la vodka avant d’écrire son article ».

Vrai ou pas, chez le voisin ibérique, la crise continue de faire des ravages. Vendredi dernier, la Banque d’Espagne a annoncé un nouveau record de la dette publique espagnole. Cette dernière a, en effet, atteint 884, 416 milliards d’euros en 2012, soit 84,1% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.


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