Conflit entre passagers et GNV à Sète : Ce qui s’est réellement passé

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Mardi 26 mars, des passagers ont bloqué le ferry Majestic de Gradi Navi Veloci (GNV) à leur arrivée au port de Sète en provenance de Tanger. Le voyage initialement prévu à partir de Nador, les voyageurs étaient mécontents parce qu’ils avaient dû faire le déplacement vers Tanger à leurs frais. Ils ont réclamé des indemnités que la compagnie italienne a refusé de leur verser. Eclaircissements.

Le voyage était initialement prévu le dimanche 24 mars de Nador à Sète. « Le vendredi 22 mars, 48 heures à l’avance tel que requis par la loi, GNV a informé ses passagers que ce voyage était annulé en raison des mauvaises conditions météorologiques », indique  Irène Parmaggiani, attachée de presse de la compagnie. En effet, la tempête avait rendu le port de Nador impraticable. Mais, une trentaine de passagers mécontents à leur arrivée au port de Sète ont ouvert une manifestation de plusieurs heures. Empêchant GNV d’entamer les enregistrements pour la traversée suivante. Ils réclamaient des indemnités.

Les voyageurs avaient le choix

« Il peut être très dangereux de voyager avec des conditions météorologiques défavorables. [Or], la société est tenue de respecter la sécurité des passagers et celle de son équipage, note Mme Parmeggiani. Ainsi, GNV, conformément à la loi, a proposé 3 solutions aux passagers :

– Rembourser l’intégralité du billet

– Reporter le voyage à une date ultérieure de Nador à Sète

– Quitter Nador le 24 Mars, pour voyager depuis Tanger le 25 ».

De nombreux voyageurs ont opté pour la troisième proposition. « Les passagers ont accepté la ré-réservation du voyage pour le 25 Mars, de Tanger à Sète » affirme Mme Parmeggiani, insistant que « GNV ne les y a pas obligés ». Le ferry Majestic est ainsi arrivé au port sétois mardi 26 mars à 11 heures. Tous les passagers ont débarqué, sauf les trente manifestants.

Indemnisation impossible

Selon le président de l’Association des usagers au port de Sète, Ahmed El Farkous, « les passagers n’étaient pas en droit de revendiquer des indemnités, puisqu’ ils étaient informés 48 heures avant comme le veut la loi et ont choisi de se déplacer vers Tanger ». L’homme parle en connaissance de cause. Ayant été au cœur de l’affaire, c’est lui qui a « demandé à GNV, vendredi 22 mars à 10 heures du matin, d’informer tous les clients par SMS » des intempéries qui allaient s’abattre sur Nador.

M. Farkous estime qu’une indemnisation en faveur des 30 manifestants, implique automatiquement celle des autres passagers qui ont opté pour le report du voyage. Surtout que, dit-il, la gêne causée n’est pas due à un « souci technique », mais plutôt météorologique, soulignant que « même la Comarit rencontrait souvent ce genre de problème ». « C’est grave de bloquer un ferry quand on n’est pas en droit de le faire », juge-t-il, exprimant la « crainte » qu’il avait de voir les autorités du port procéder à une « évacuation forcée ». D’autant que 600 autres passagers attendaient impatiemment d’embarquer pour rejoindre le Maroc.

Finalement, après un long dialogue, la situation a été débloquée vers 17h30 et le ferry a quitté le port de Sète avec un retard de 30 minutes, fait savoir le responsable associatif. « Les passagers mécontents sont partis avec un papier signé précisant qu’ils pouvaient porter plainte. Celui qui se sent lésé peut aller porter plainte. On est dans un état de droit », lance-t-il.

Dans le déroulé de cette affaire, l’Association des usagers au port de Sète estime avoir « agi en tant qu’organisation responsable, raisonnable et rationnelle, car lorsque les revendications sont fondées, les passagers obtiennent généralement gain de cause ».

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