Selon un article publié par le journal mauritanien, Al Akhbar, des rapports circulant parmi les chancelleries occidentales accréditées au Mali et dans les milieux officiels à Bamako, font état d’un engagement important du Polisario aux côtés des extrémistes au Nord du Mali.
Par ailleurs, des rapports circulant dans les milieux officiels et diplomatiques accusent le gouvernement algérien d’œuvrer à créer une situation d’instabilité au Sahel pour influer sur les pays maghrébins et s’opposer aux activités militaires et de renseignements entreprises par la France et les USA dans la sous-région.
Les observateurs qui ont établi ces rapports pensent que l’Algérie coordonne cette opération avec d’autres parties dont la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord et utilise fortement le Polisario comme force de frappe expérimentée dans les combats ayant pour théâtre les déserts de la zone sahélo-saharienne.
La presse malienne, toutes tendances confondues, a confirmé la présence d’éléments du Polisario aux côtés des djihadistes maliens. Pour preuve, elle a cité des témoignages de certains prisonniers arrêtés récemment par les forces tchadiennes dans la région de Tigharghar non loin de la frontière algérienne avec le Mali
Le journal en ligne Maliweb a indiqué à ce propos que les rudes conditions de vie à Lahmada, ont poussé plusieurs membres du Polisario à louer leurs services aux dirigeants de la nébuleuse Aqmi.
La presse malienne a également confirmé la présence de plus de 700 combattants originaires des camps de Tindouf venus à la rescousse des terroristes actifs dans le Nord du Mali. Ce que Habib Ould Youssouf, Nigérien et leader du Mujao, a indirectement confirmé en louant le grand soutien que ce mouvement reçoit du Polisario dans une déclaration à l’AFP. Dans son numéro du 1er mars courant, le journal italien Foglio a, pour sa part, publié un article du reporter Bio Bomba, confirmant l’existence de liens entre le Mujao, Aqmi, Ansar Eddine et les services de renseignements et de sécurité algériens. Le même reporter avait indiqué que le chef du commando ayant mené l’opération sanglante de prise d’otages à Aïn Aminas, était un élément du Polisario au service du DRS algérien et c’est la raison pour laquelle il n’avait pas été cité pour ne pas écorner l’image du Polisario.
Dans ce contexte, un rapport du Centre international des études du terrorisme de l’Institut Potomac, publié à Washington, le 28 février dernier, avait mis en garde contre la menace que constituent les activités d’Aqmi et ses liens avec les organisations terroristes dont le Front Polisario.
Toutes ces mises à l’index seraient-elles à l’origine de l’agitation de Mohamed Abdelaziz ? Selon le site d’informations Polisario-confidentiel.com, la présence de membres du Polisario aux côtés des groupes terroristes présents dans le Nord du Mali est une réalité qui rend malades non seulement le chef des séparatistes, mais aussi d’autres dirigeants du Polisario. Ces derniers sont conscients que la mort, annoncée mais non confirmée, d’Abdelhamid Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar, les a fortement desservis. La forte médiatisation de la mort de ces deux émirs d’Aqmi dans les combats au Mali, a collatéralement braqué les projecteurs sur le Polisario dont des membres ont été capturés par les forces tchadiennes et maliennes.
L’embarras de Mohamed Abdelaziz n’a d’ailleurs pas baissé depuis que Tiéman Coulibaly, le ministre malien des Affaires étrangères, a confirmé personnellement la présence de mercenaires du Polisario parmi les groupes jihadistes éparpillés dans les vastes espaces désertiques sahélo-sahariens et payés avec « des salaires allant de 200 à 600 euros, selon les cas et les situations ». Mais ce qui a achevé d’atterrer le chef des séparatistes, ce sont les larges échos que cette question a suscités dans les médias africains et internationaux.
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