A un colloque organisé par le centre des études des droits de l’homme et de la démocratie, a donné conférence, l’ex 1er secrétaire de l’USFP, Mohamed El Yazghi.
Revenu sur la genèse de l’Etat marocain postindépendance, le leader socialiste et plusieurs fois ministre, Mohamed El Yazghi, intervenant à un colloque du centre d’études des droits de l’homme et de la démocratie, a déclaré que le choix pour un Etat moderne et démocratique, fait d’un régime monarchique parlementaire, dans le cadre duquel, le Roi règne et ne gouverne pas, dominait dès les premiers heures de l’éclosion du mouvement nationale pour l’indépendance.
«Au moment ou la France coloniale interdisait les marocains, d’avoir la moindre activité politique et syndicale.. Les nationalistes indépendantistes eux avaient inventé le pluralisme politique et militait avant l’indépendance pour un Etat monarchique démocratique et parlementaire où le Roi était arbitre, au dessus de tous et n’exerçait point de pouvoirs exécutifs» a dit El Yazghi.
«Or le prince héritier d’alors, le prince Moulay El Hassan avait une autre vision, il a travaillé à créer un Etat fort, central, assis sur deux bases, un régime de sultanat makhzenien anté-protectorat, mélangé à un système de gouvernance bureaucratique coloniale, s’accaparant des pouvoirs absolus d’un résident général français» a-t-il expliqué.
Il ajouta que c’est ce système qui a fini par prévaloir au Maroc et qui a entrainé le pays dans un conflit entre le palais et les partis du mouvement national, une bataille dure, illustrée par les années de plomb et les absences de démocratie et des droits, durant de longues années du règne du Roi Hassan II.