Une fillette âgée de neuf ans a accouché d’un bébé de quasiment trois kilos, dans l’Etat de Jalisco, dans l’ouest du Mexique, ont annoncé sa famille et les autorités locales. « La fillette avait huit ans et quelques mois quand elle est tombée enceinte. Le père est un jeune âgé de 17 ans, mais nous ne l’avons pas trouvé parce qu’il a fui », a expliqué mardi la mère de la fillette, qui a indiqué que les autorités avaient été informées afin de retrouver le géniteur. « Nous voulons localiser le jeune responsable, afin de connaître sa version à lui car (la fillette) ne mesure pas l’importance de ses actes. Nous sommes face à un supposé cas de viol ou d’abus sexuel » sur mineur, a détaillé de son côté Jorge Villaseñor, membre des services du procureur local.
L’accouchement a eu lieu le 27 janvier, à l’hôpital Zoquipan de Guadalajara. Dafne, comme a été identifiée la jeune mère, a donné le jour à une petite fille de 2,7 kg et 50 cm. La mère et le bébé sont apparemment en bonne santé, mais les services de santé ont annoncé qu’il faudrait surveiller attentivement le développement du nourrisson en raison du jeune âge de sa mère.
Des cas rarissimes
Les cas de grossesses chez les fillettes de moins de 10 ans sont exceptionnels dans le monde, le dernier en date avait été officiellement constaté au Pérou en décembre 2006. Une fillette de neuf ans, violée par un de ses cousins, avait alors donné naissance à un garçon dans un hôpital de Lima. Selon le Dr Michel Colle, pédiatre endocrinologue français interrogé par l’AFP, donner naissance à neuf ans est un « cas rarissime ».
« Ces cas exceptionnels ont toujours existé, c’est en général la conjonction d’une maltraitance, d’un viol et d’une capacité de procréer qui résulte d’une précocité pubertaire », indique-t-il. Selon lui, la puberté est en général plus précoce dans les pays du sud, mais on assiste depuis plusieurs dizaines d’années à une diminution régulière de l’âge du début de la puberté dans tous les pays. « Les raisons invoquées sont un meilleur état nutritionnel de la population dans les pays du nord, mais il existe également des facteurs ethniques et environnementaux. On incrimine divers polluants qui jouent le rôle d’interrupteurs hormonaux comme les pesticides et les insecticides », ajoute-t-il.